Au Club Africain, aujourd’hui, la philosophie semble être la suivante : chacun doit savoir qu’il peut s’installer dans cette équipe mais il faut être intense. Ça s’appelle la concurrence et c’est une source d’une saine émulation, même si ça donne des maux de tête à Bettoni.
Du côté du club de Bab Jedid, la dynamique imprimée depuis le dernier succès à Radès face à la JSO fait que le groupe clubiste monte crescendo en puissance, au fil de ce début de saison. Ce qui permet à David Bettoni d’envisager avec ambition la suite de la compétition. Au vu de sa production d’ensemble à Gafsa, résultats et manières comprises, le CA semble être passé d’une équipe prometteuse à une équipe lancée à toute allure. Ainsi, pour sa « prise de pouvoir » face au promu omranien, le CA avait déjà plié l’affaire avant le quart de jeu. Et face à EGSG, en déplacement, Bettoni est revenu avec une équipe encore bien plus joueuse. Aujourd’hui, cette image que renvoie le CA est même accentuée par une richesse de banc payante, quelques éléments polyvalents, des valeurs sûres et une efficacité retrouvée. Et pour revenir aux alternatives, il y a de quoi être rassasié avec les derniers buts de Hamdi Laabidi qui a relevé Eduwo d’entrée, le jeune Algérien, Kelaleche, bien en vue pour sa première.
Alternatives et rotation
Après la « piqure de rappel » administrée en marge du match face à l’USBG, le travail de fond entamé par Bettoni n’a nullement été entaché. Bien au contraire, l’on sent à présent que le staff s’active à bâtir un collectif capable de rivaliser et de prendre une tout autre allure quand la situation l’exige. Assurément, le CA est une équipe qui produit un football de plus en plus séduisant. Qu’ils soient nouveaux avec les Moataz Zemzemi, Kenneth Semakula, Hamza Khadhraoui, Hamza Ben Abda, Bilel Ait Malek, Ali Youssef, Philippe Kinzumbi, Tene Willis Didof, Abdelmalek Kelaleche et Yassine Bouabid, ou encore déjà dans le moule depuis un bail pour les uns et depuis un certain temps pour les autres, soit les Ahmed Khélil, Bedoui, Srarfi, Eduwo, Hamdi Laabidi, Zaalouni, Ghaith Sghaier et Arfaoui pour ne citer que ceux-là, l’on sent que l’équipe progresse et se construit une identité forte. Puissance athlétique, fraîcheur physique et mental d’acier, le CA avance à pas sûrs. Aussi, David Bettoni gère sans heurt l’alternance et les rotations à certains postes, (titularisation de Ghrissi et Hamdi Laabidi à Gafsa par exemple), alors qu’au même moment, ses choix, qu’ils soient en cours de jeu ou d’entrée, ont été payants. En clair, Hamdi Laabidi (plus qu’une alternative à Eduwo) a marqué, tout comme le jeune Algérien Kelaleche. Au CA, aujourd’hui, la philosophie semble être la suivante : Chacun doit savoir qu’il peut s’installer dans cette équipe mais il faut être intense. Ça s’appelle la concurrence et c’est une source d’une saine émulation, même si ça donne des maux de tête à Bettoni !